Les invités venus en appui.

LONGUEUIL, le 5 juillet 2017 – Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des résidences et centres d’hébergement privés de la Montérégie, section Promenades du parc, prépare ses services essentiels afin de pouvoir recourir à la grève dès septembre pour faire avancer une négociation qui piétine depuis plus de deux ans.

« Ça n’a pas de bon sens de voir que le Groupe Maurice, riche propriétaire des Promenades du Parc, refuse de nous donner le minimum de la plateforme des centres d’hébergement privés de la FSSS qui négocient en regroupés » explique Benoît Mallette, responsable des griefs pour le syndicat régional. « Nos demandes sont des augmentations de salaire de 50 cents de l’heure par année sur trois ans ! On ne demande tout de même pas la lune ! »

Les travailleuses et travailleurs des Promenades du Parc ont adhéré à la négociation coordonnée de nombreux syndicats de Centre d’hébergement privé (CHP), qui prévoit une plateforme de demandes minimales, portant sur les salaires, mais aussi l’échéance de la convention, la mise en place d’un comité de relation de travail et la formation.

« Nous voulons juste améliorer nos conditions de travail », poursuit Christine Comeau, responsable de la négociation au syndicat régional. « Nous avions plusieurs demandes précises, comme celle de changer de compagnie d’assurance, car nous avons des problèmes sans arrêt. La réponse est toujours la même : NON ! Dans les faits, il n’y a eu aucune véritable négociation. C’est pour cela que les membres ont voté le recours à la grève au besoin. »

Les centres d’hébergement sont habituellement soumis au décret sur les services essentiels dans la santé ce qui rend l’exercice de la grève plus compliqué. Cependant, depuis l’arrêt de la Cour Suprême du Canada qui associe étroitement le droit de négocier et le droit de grève des syndicats, un nouveau courant d’interprétation se fait jour au Tribunal du travail (TAT) et les syndicats sont plus à même de déclencher une grève qui dérange les propriétaires de centres d’hébergement.

« C’est pour cela que nous manifestons aujourd’hui », explique Gilles Gagné, responsable du secteur des centres d’hébergement de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Nous voulons faire savoir à la direction que nous comptons bien utiliser notre droit de grève et que nous nous préparons en ce sens. Par contre, la porte est toujours ouverte pour négocier, si la direction le désire. Sur l’ensemble des syndicats inscrits dans la négociation coordonnée au Québec, la plupart ont terminé la négociation en ayant obtenu la plateforme et ce, qu’ils soient gérés par des petits propriétaires ou même par de grosses firmes comme Cogir ou Chartwell. Il y a donc de l’espoir pour les travailleurs.»